PROGRAMME GESTES ET POSTURES DE SÉCURITÉ DANS LE TRAVAIL
Les acteurs de prévention sont confrontés à une double problématique pour réduire les contraintes des situations de travail. En effet, ils doivent enclencher une démarche collective pour réduire les risques pour tous et une démarche individuelle pour aménager des postes pour les lombalgiques. Cette approche individuelle doit permettre au lombalgique de continuer à travailler ou a minima de limiter son inactivité. Le milieu de travail a dans ce dernier cas un rôle important de soutien du lombalgique.
L'action de prévention dans le monde du travail est essentielle. Le travail est constructeur de confiance en soi et de reconnaissance et favorise la guérison du lombalgique et son retour au travail. C'est un critère pertinent de guérison du lombalgique pour les soignants.
Pour éviter que le salarié ne développe ou ne voie s'aggraver une pathologie lombaire préexistante, la démarche de prévention doit être intégrée. Elle associe une réduction des contraintes pour tous et l'adaptation ponctuelle de situations de travail pour des salariés en difficulté.
Pour ce faire, il faut analyser le contexte de survenue des lombalgies dans l'entreprise, relever leur survenue (nombre et causes), identifier tous les facteurs de risque, puis élaborer une démarche de prévention qui associe une approche technique, organisationnelle et individuelle.
Analyser la situation de travail, c'est être en mesure de qualifier et de quantifier, dans l'activité, les caractéristiques qui rendent le travailleur plus vulnérable, contribuent aux maux de dos ou handicapent les lombalgiques. Il est important d'aller à la recherche de l'ensemble des facteurs de risques de la situation analysée, qu'ils soient directement liés à l'activité ou produits par son environnement.
En effet, la prévention qui ne réduit qu'un seul facteur de risque, même prépondérant, n'est pas ou est peu efficace. Pour optimiser la prévention, il faut agir simultanément sur les différentes composantes du travail (économiques, physiologiques, biomécaniques, psychologiques, sociales). Le mode opératoire de chaque tâche s'inscrit dans un système qu'il faut percevoir dans son ensemble pour proposer des solutions de prévention adaptées.
Les résultats de l'analyse du travail doivent convaincre l'ensemble des acteurs de l'entreprise des intérêts de la prévention afin de s'assurer de la participation active de tous à la construction et à la conduite de la démarche. Convaincre est essentiel pour garantir l'efficacité d'une action de prévention, lui permettre d'éliminer ou de réduire les risques, d'améliorer la perception du travail par les salariés et enfin, d'améliorer les performances de l'entreprise.
La prévention des accidents liés aux manutentions manuelles peut se décliner selon les 4 grands axes proposés par la directive européenne (n° 90/269/CEE) qui peuvent structurer la prévention de l'ensemble des risques liés à une activité physique au travail et sont synthétisés ci-dessous :
Prévenir les risques c'est construire une action de prévention qui trouve ses sources dans des démarches et outils de référence et faire des choix argumentés pour les rendre applicables et utiles dans la situation de travail concernée. Pour prévenir efficacement les risques pour la santé et pour le fonctionnement de l'entreprise, la prévention doit intégrer les différents risques.
Les méthodes d’analyse de la charge physique de travail sont basées sur 4 étapes d'une démarche :
Les recommandations de bonne pratique pour la surveillance des salariés manutentionnaires préconisent comme outils d'analyses des risques des normes et les échelles de Borg pour évaluer la charge de travail (HAS 2013).
Pour protéger les travailleurs contre les effets des vibrations, il faut habituellement avoir recours à une combinaison de moyens de prévention techniques et organisationnels :
Le port d'une ceinture lombaire peut soulager, pourtant c’est un faux ami qui simule une prévention efficace et peut engendrer une prise de risque accrue. La ceinture lombaire est inefficace comme outil de prévention. Elle n’est indiquée que lors des épisodes douloureux et sur prescription médicale.
Le manque d'activité physique s'est développé avec l'augmentation des activités tertiaires. Compenser ces risques est théoriquement assez simple. Proposer des pauses actives durant lesquelles les salariés doivent se lever et bouger ou concevoir la géographie des locaux et des installations de façon à amener les salariés à bouger (photocopieuses, imprimantes, cantine…). Mettre en commun et éloigner photocopieuses ou imprimantes sont des solutions simples pour bouger plus et limiter l'immobilisme. La variation des tâches permet d'ajouter du mouvement, lutter contre la monotonie et varier les postures (assis/debout…).
Encourager le mouvement n'est pas imposer une activité sportive. Marcher, chanter…sont des activités sans risque qui combattent l'immobilité et encouragent le lien social. À l'inverse, une activité physique programmée intéresse peu et présente des risques cardio-vasculaires et locomoteurs. Les étirements ou la gymnastique de pause sont l'objet d'un fort engouement au travail. Leur intérêt physiologique est discutable, mais, pratiqué selon certaines règles, leur apport "social" est sans doute fondé.
L'évaluation d'une action de prévention est trop souvent négligée. Pourtant cette phase est indispensable pour progresser, valorisée, communiquer dans et hors de l'entreprise et permettre de décider des suites a donné à l'action (ED 6161 et ED6291). L’évaluation doit être prévue et organisée dès le début de l’action de prévention et se poursuivre au-delà de son terme. Elle devrait, en théorie, être réalisée par des acteurs indépendants de l'action disposant d'outils propres.
L'évaluation est une réflexion de l'entreprise sur ses orientations économiques et son dynamisme pour créer une culture de prévention. Les résultats de l’évaluation permettent de décider de poursuivre l'action ou d'en entreprendre une autre, de diffuser les résultats de l'action, de servir l'image de marque de l'entreprise et de démontrer sa maîtrise d'une démarche de promotion de la santé.
Objectifs pédagogiques :
Préparer le salarié à adopter les bonnes postures et limiter les risques liés aux TMS lors de ports de charges et de gestes professionnels
À l’issue de la formation, le participant sera capable :
Contenu :
Organisation / Moyens :
Évaluation : sommative aux cours des exercices pratiques
Validation
Délivrance d’une Attestation de Fin de Formation.
Public : Toute personne amenée à soulever et déplacer des charges au cours de son travail.
Formation accessibilité aux personnes handicapées sur étude de votre dossier d'inscription
Durée : 7 heures
Effectifs : 1 à 10 stagiaires.
Prérequis:
Être âgé de plus de 18 ans.
Être médicalement apte.
Délai d'accès : 15 jours
Tarif : Voir programme (Forfait) / Groupe (Maximum 10 / Minimum 1) pour 7 heures de formation
La périodicité du recyclage est déterminée par l’employeur. (Recommandation : 1 an)
Pour toute inscription, nous contacter par mail : agence@proest.fr